ANNE LAROUZÉ, CÉRAMISTE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 « Vers quelque lac isolé qui sourit

Dans son rêve de profond repos

Aux innombrables îles-étoiles

Qui gemment son sein »
Al Aaraaf
, Edgar-A.Poe

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Est-ce le reflet du ciel nocturne dans l’eau qui se retrouve ici fixé dans le disque de céramique ?
En jouant sur les perceptions grâce aux jeux des matières céramiques, cette fenêtre sur la nuit offre au regard et à l’imagination de plonger dans une nuit étoilée.
Une échappée dans une profondeur suggérée, un volume « mental » potentiellement infini, de l’autre côté du mur, au-delà des apparences : La Nuit

Faire naitre la densité dans l’épure, créer par là un trouble discret,
un décalage quasi imperceptible qui s’immisce entre la forme, la matière et l’espace imaginaire qu’elle peut contenir
Il n’y a rien ou presque et pourtant les pièces proposent à qui les regarde un espace ouvert à l’imagination, suggèrent une autre dimension.
Sous l’apparence d’une grande simplicité, Les Nuits naissent d’un dialogue technique intense avec la matière. J’explore les notions de profondeur en jouant discrètement des matériaux et des perceptions. 
Ces pièces appellent à la lenteur pour laisser l’esprit développer ses images.
 C’est cette dynamique mentale créatrice d’espace, chère à la poésie des matières décrite par Gaston Bachelard que je cherche à toucher.

 

 

 

 

La Grande Nuit, 2019
Céramique engobée et émaillée
diamètre 55cm, épaisseur : 1cm